Ecoute tes émotions

« Ecoute tes émotions c’est ton cerveau qui t’envoie un message », voilà ce que nous pourrions apprendre à nos enfants.

Quand un enfant ressent une émotion mais aussi un adulte, le message qu’il reçoit en retour lui indique que quelque chose cloche chez lui. En effet comme si l’émotion était un incendie, on cherche à l’éteindre. Quelques messages que vous avez sûrement entendus, voire peut-être prononcés et ne vous en voulez pas, c’est juste que vous n’avez pas appris à faire autrement.

Quand l’enfant ressent et exprime de la colère : « Calme-toi ! »

Quand l’enfant ressent et exprime de la tristesse : « Ne sois pas triste, tu la reverras bientôt! »

Quand l’enfant ressent et exprime de la peur : « C’est rien, ça va aller, je suis là !»

Le message que reçoit l’enfant c’est que ce n’est pas « ok » de ressentir ce qu’il ressent. Il se fera sans doute alors des « nœuds » au cerveau pris comme dans un étau entre deux messages contradictoires. Celui de son cerveau qui l’informe de quelque chose d’important, l’émotion est en effet un signal ultra-rapide du cerveau, porteur d’un message. Et ensuite celui de l’entourage qui le contredit, « arrêtes » de ressentir ton émotion, « ne sois pas dans cette émotion », « ignores cette émotion ».

Quand j’accueille des enfants dans la salle de jeu, ils découvrent un espace où ils peuvent librement ressentir et exprimer toutes leurs émotions. Cet accueil est thérapeutique car il leur permet de traiter l’émotion et de l’intégrer comme faisant partie de qui ils sont.

En tant que parent vous pouvez aussi vous fixer l’objectif une fois par jour d’aider votre enfant quand il ressent une émotion. En décrivant d’abord ce que vous voyez et ce que vous comprenez.

Exemple : « Tu es très en colère car tu voulais que ta petite sœur ne touche pas tes jouets dans ta chambre sans ta permission »

Signifier à son enfant qu’il a été entendu et compris peut faire une grande différence. Cela facilitera que votre enfant écoute à son tour ce que vous ressentez et ce que vous aimeriez.

Exemple : « Je suis très inquiète car j’aimerai que tu puisses faire comprendre ce que tu veux à ta sœur sans la frapper »

Plus facile à dire qu’à faire dans le quotidien mouvementé d’un parent sans doute. C’est une question d’entraînement et voilà pourquoi je suggère que l’objectif soit une fois par jour. Personne n’est capable d’être « empathique » 24h/24h.

Un pas après l’autre c’est déjà quelque chose pour aider son enfant avec ce message : « Ecoute tes émotions c’est ton cerveau qui t’envoie un message ».