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  • Photo du rédacteurOlivier Roselli

Un conte envoyé à un enfant qui avait besoin de maintenir le lien pendant le confinement

Il était une fois une marionnette et comme toutes les marionnettes elle était attachée à des ficelles. Une ficelle à chaque pied et un ficelle à chaque main. On met des ficelles aux marionnettes quand elles ne sont pas assez grandes pour se débrouiller toutes seules. Quand elles sont assez grandes elles coupent elles-mêmes leur ficelles car elles n’ont plus besoin que quelqu’un d’autre tire les ficelles à leur place. Car elles peuvent décider toutes seules quoi faire, quoi dire, quoi penser.


Cette marionnette avait un problème, elle n’osait pas encore couper ses ficelles. Elle restait dans son coin, surtout quand il y avait plein de monde ou des gens qu’elle ne connaissait pas. Elle attendait jusqu’à ce quelqu’un la prenne par les ficelles et la fasse, bouger, marcher, danser, courir, parler. Oui mais les autres ne savaient pas ce qu’elle avait envie de faire. Au fond d’elle-même elle avait envie d’apprendre à dire ce qu’elle avait sur le cœur mais sans ses ficelles, sans personne. Elle n’osait pas, c’était très difficile pour elle. Peut-être avait elle peur de dire ou de faire quelque chose et qu’après on ne l’aime plus. Parfois dans ses rêves elle se voyait libre, danser, courir, jouer, chanter toute seule sans ses ficelles. Quand elle se réveillait elle était très triste car tout ça n’était qu’un rêve.


Un jour on l’emmena voir la gentille sorcière pour l’aider à transformer ce qui l’inquiète, ce qui lui fait peur ou ce qui la bloque pour avoir le courage de couper ses ficelles et s’envoler au-dessus de ses problèmes. Pendant des jours et des jours elle apprenait auprès de la gentille sorcière comment trouver le pouvoir de se sentir plus forte que sa peur. Et puis un jour il fallut quitter la sorcière, peut-être un peu trop tôt. Elle pensait qu’elle avait encore tant de choses à apprendre, tant de choses encore à découvrir.


La gentille sorcière avant de partir lui offrit en cadeau un objet magique pour l’aider, le sablier d’étincelles. Le sablier c’est le temps qui passe et il rappelle à la marionnette qu’il faut du temps pour arriver à changer les choses. Les étincelles sont les nouvelles pensées et les nouvelles idées qui vont venir se déposer dans sa tête et dans son cœur et qui avec le temps vont lui permettre d’être la personne libre et heureuse qu’elle veut devenir.


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